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12 octobre 2014

Pierre Pevel

 

Pierre Pevel

Pierre Pevel né en 1968 est un écrivain français de fantasy et de science-fiction. Titulaire d’une prépa littéraire, il touche un peu à tout dans l’écriture, en devenant tour à tour scénariste, journaliste, puis écrivain pour les jeux de rôle. Ce n’est qu’après qu’il se tourne véritablement vers l’écriture de romans de littératures de l’Imaginaire.

Ses premiers livres de fantasy, il les signe sous le pseudo de Pierre Jacq. Ainsi, il publie Les chroniques des Sept Cités constituées de quatre volumes : Premiers sangs (1996), La Voie du sang (1996), Le Prix du sang (1997) et In memoriam (1998). Il y invente un monde imaginaire formé par sept cités dont Samarande où vivent quatre voleurs qui vont se retrouver poursuivis et menacés par un tas de créatures surnaturelles et autres magiciens super puissants pour avoir dérober une gemme un peu trop précieuse.

Premiers sangsLa voie du sangle prix du sang 

les ombres de Wielstadt

 

C’est en 2001 qu’il écrit sous son véritable nom avec Les Ombres de Wielstadt, premier tome de la trilogie, qui reçoit en 2002 le Grand Prix de l’Imaginaire. Ce sont les tomes Les Masques de Wielstadt (2002) et Le Chevalier de Wielstadt (2004) qui concluent cette série. Sur fond de guerre de religion, la cité germanique de Wielstadt se voit menacer par des hordes de goules, de spectres ou encore un très puissant sorcier. Seul le chevalier Kantz semble capable de faire face à tous ces dangers et de rétablir l’ordre et la paix dans la cité.

Les masques de WielstadtLe chevalier de Wielstadt

Lorsqu’il écrit Les Enchantements d’Ambremer (2003), suivi de L’Elixir de l’oubli (2004), Pierre Pevel choisit comme cadre d’action la Belle Epoque dans un Paris fantastique où des sirènes se baignent dans la Seine, où le bois de Vincennes est infesté de farfadets, et la Tour-Eiffel est construite en bois blanc. Ici, ce Paris des Merveilles est une porte d’accès avec l’Outremonde, pays merveilleux dirigé par la reine des fées, elle-même. C’est à Louis Denizart Hippolyte Griffont, mage de profession qu’est confiée la mission d’élucider la série de meurtres qui secoue Paris. Un dytique rocambolesque à la Arsène Lupin mêlant secret d’Etat et magie noire.

les enchantements d'ambremerL'élixir de l'oubli

Viktoria91

Pour Viktoria 91 publié en 2005, il est plus question d’un univers science-fictionnel où les humains côtoient les robots et autres androïdes.  A Londres, en 1891, le reporter Norman Latimer tente de comprendre pourquoi un androïde a été retrouvé le crâne défoncé, dans le quartier de Whitechapel.

En 2007, il publie Les Lames du Cardinal qui reçoit deux récompenses : le Prix Imaginales des lycéens et Morningstar award, suivi en 2009 de L’Alchimiste des ombres et en 2010 du Dragon des arcanes. En 1633, le royaume de France est tenu par deux hommes, Louis XIII et le Cardinal de Richelieu. Or, un grand pouvoir suscite bien des dangers. C’est pourquoi le Cardinal se constitue son équipe de fines lames dont le soldat La Fargue prend la tête. Ce sont d’anciens mousquetaires ou de soldats roturiers ne pouvant revêtir la casaque royale ; six hommes et une femme vont agir dans l’ombre pour déjouer les plans machiavéliques d’une société secrète se faisant appelée la Griffe noire. Les membres de cette dernière s’avèrent être des nobles souvent bien placés à la Cour dont l’esprit cache en réalité l’âme d’un puissant Dragon. Cela leur confère souvent de grands pouvoirs et ils usent de sorcellerie et autre magie noire pour intriguer, manipuler et atteindre leur but ; créer une Grande Loge à Paris, à l’image de celle d’Espagne. Car les dragons veulent à nouveau dominer la race humaine, et ils sont prêts à tout pour ça.

les lames du cardinall'alchimiste des ombresle dragon des arcanes

Haut royaume

Enfin en 2013, Pierre Pevel commence un nouveau cycle, celui de Haut-Royaume dont le premier tome s’intitule Le Chevalier. Le souverain de Haut-Royaume est faible et son royaume se trouve menacé par les territoires frontaliers qui ne désirent qu’une chose : l’asservir. Le roi se voit donc dans l’obligation de relâcher Lorn de ses geôles, et de le nommer chevalier du Trône d’Onyx afin qu’il protège le royaume et fasse appliquer l’autorité royale dans tout le territoire. Le second volet de cette saga : L’Héritier paraîtra en novembre 2014.

Féru d’Histoire, Pierre Pevel démontre à travers tous ses romans que l’on peut associer deux genres littéraires qui au premier abord apparaissent comme étant complètement opposés, et au final se marient parfaitement. En effet, il mêle de l’uchronie, dont le principe consiste à réécrire l’Histoire en modifiant ou en ajoutant un ou plusieurs évènements du passé à des éléments purement fantasy.  

Les lames

Ainsi Les Lames du Cardinal en est un parfait exemple. L’aventure se situe au début du XVIIe siècle au sein du royaume de France qui a pour roi Louis XIII. Lui-même est secondé dans la gouvernance du pays par le Cardinal de Richelieu. Sombre époque avec son lot de complots et d’intrigues pour discréditer tantôt le roi, tantôt le Cardinal afin de les renverser et de s’emparer ainsi du pouvoir. En tout cas c’est ce que les Grands de cette époque tentent de faire. Pierre Pevel a choisi cette période historique où la reine est quelque peu en disgrâce du fait qu’elle ne puisse pas enfanter, ou tout du moins qu’elle ne donne pas assez vite un héritier au trône de France. C’est donc une période de troubles, et plus particulièrement d’instabilité politique avec d’un côté l’Espagne qui menace fortement la France, et de l’autre côté les hypothétiques prétendants au trône qui espèrent que Louis XIII, du fait de sa santé fragile, décède sans laisser d’héritier. A cette trame historique réelle, l’auteur invente une société secrète qui agirait dans l’ombre pour s’emparer du pouvoir. Son nom, la Griffe noire, mais il ne s’agit pas d’un vulgaire groupe de nobles assoiffés de pouvoir. En réalité, derrière chaque membre se cache un dragon. Car, dans l’univers imaginé par Pierre Pevel, les dragons existent et même s’ils ont été combattus il y a bien longtemps par de puissantes magiciennes, ils n’ont pas disparu pour autant. Ce sont surtout des dragons de seconde génération car l’espèce a évolué.  En effet, ce ne sont plus ces créatures ailées cracheuses de feu, enfin presque plus. Ici, l’âme des dragons a investi le corps d’hommes et de femmes pour faire perpétuer la race et vivre en toute discrétion au côté des humains. Dans cette trilogie, la Griffe noire agit pour le compte de la Grande Loge d’Espagne car les membres  dont fait partie la délicieuse mais diabolique duchesse de Malicorne vont tout faire pour instaurer une Grande Loge en France. A côté de cette société secrète, existe un groupe de dragons que l’on appelle les Arcanes, sans doute encore plus puissants et plus fous que les membres de la Griffe noire eux-mêmes. Leur chef l’Hérésiarque, littéralement chef d’une secte hérétique, est prêt à tout pour s’emparer du pouvoir jusqu’à libérer un vrai dragon pour mettre Paris à feu et à sang et détruire ainsi les Sœurs Châtelaines, ces religieuses qui sont les seuls remparts capables de mettre fin aux agissements de ces diaboliques créatures.

Mont saint michel assiégé

les lames1

Face à ces différentes menaces, un groupe d’hommes et une femme vont risquer leur vie pour déjouer les plans perfides des dragons. Ce sont les Lames du Cardinal constituées de Ballardieu, Marciac, Leprat, Almadès, Agnès, Laincourt et commandées par le capitaine Lafargue. De fines lames ingénieuses et presque imbattables en combat singulier. Il fallait bien une telle communauté de héros pour se soulever contre les nombreuses menaces qui courent dans tout le royaume car à chaque tome ces représentants du Bien auront une nouvelle quête à mener, celle d’éloigner tout danger de la couronne de France. Ainsi, entre les deux côtés va s’ériger une lutte entre le Bien et le Mal, caractéristique majeure à la littérature fantasy. D’autre part, la magie occupe une place de premier ordre dans cette fresque historique. Elle se manifeste bien évidemment par l’intermédiaire de créatures chimériques tirées du bestiaire merveilleux avec le dragon, le dragonnet ou encore la wyverne. Mais aussi par des objets magiques comme les fameux miroirs ensorcelés capables de révéler la véritable nature de dragon que cachent certaines enveloppes charnelles très humaines. Ainsi que par les pouvoirs magiques que possèdent certains personnages comme les Sœurs de Saint-Georges qui ne sont pas de simples religieuses puisque la possession de lames taillées en draconite d’une part, et de sphère d’âme d’autre part leur permettent de combattre, voire de vaincre de véritables dragons. Pierre Pevel symbolise ici la lutte entre les protestants et les catholiques, par celle des Sœurs Châtelaines contre les dragons. En conclusion de sa saga, il propose même une nouvelle interprétation à la naissance obscure de Louis XIV, pour laquelle la Griffe noire pourrait bien y avoir joué un rôle majeur...

dragon lames

Avec une bibliographie aussi riche et largement orientée uchronie de fantasy, Pierre Pevel s’inscrit assurément comme un auteur de référence en littérature fantasy. D’autant plus que l’uchronie en fantasy demeure assez méconnue. C’est donc une jolie manière pour cet écrivain de se démarquer des autres et de marquer le genre plus en profondeur. Ainsi, il plonge le lecteur dans une grande fresque historique dans laquelle le merveilleux prend toute sa mesure.

 

 

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